L'Aurore, Anthocharis cardamines (Linnaeus, 1758) passe pour être l'un des lépidoptères les plus compliqués à photographier, puisque comme toutes les piérides l'espèce se déplace sans cesse et s'arrête rarement plus de quelques secondes pour se poser. Oui, mais... Ces jours-ci, les conditions climatiques s'avèrent assez épouvantables pour les papillons, et ils se fatiguent vite à lutter contre le vent, sans compter la pluie. Ce mâle n'était aucunement mieux disposé que ses congénères, mais il lui a fallu se poser pour récupérer. Je l'ai suivi quelques temps. Après avoir butiné un peu de nectar, il a décidé de se trouver un perchoir et n'avait visiblement plus assez de "jus" pour continuer ses explorations. La fin d'après-midi s'annonçait de toute façon, et il lui fallait trouver un endroit pour la nuit (Cliquez sur les photos pour agrandir).
mercredi 30 avril 2008
Nouvelle série sur l'Aurore
A propos du blog...
Mieux vaut tard que jamais, voici une petite présentation de ce blog et de ses particularités. "Les papillons du parc de Brieux" est un blog Blogger hébergé gratuitement sur le domaine blogspot.com. Il utilise un template (modèle Mr Moto) revu et corrigé par mes soins (styles CSS personnalisés et erreurs corrigées). La charte graphique n'est d'ailleurs pas encore finalisée au moment où j'écris ce billet.
Quelques modifications importantes :
- Le code xhtml est en partie modifié. Les liens d'édition rapide (articles, commentaires et widgets) et de navigation sur la page d'accueil ont été neutralisés, et quelques lignes de code ont été éditées afin de respecter les standards W3C. Ce blog, en dehors des pages générées par la recherche d'articles depuis le calendrier (rajouté), est valide xhtml transitionel.
- Le calendrier est un code javascript écrit par phydeaux3. Il a également été édité par mes soins afin d'éliminer quelques erreurs résiduelles au niveau du code rendu (codage des esperluettes), mais il en reste deux que je ne peux corriger. Bon, en même temps il ne s'agit que du codage d'un caractère qui ne porte pas à conséquence et l'erreur retournée par le validateur est discutable.
- Le système de commentaires d'origine a été neutralisé et remplacé par Haloscan. Outre un code plus respecteux des standards, ce script vous permet d'ajouter des photos (de préférence de petite taille...), ce qui peut s'avérer utile pour discuter d'une espèce. De plus, les commentaires validés (les commentaires ne sont publiés qu'une fois qu'ils ont été modérés) ne comportent pas l'attribut rel="nofollow" cher à Google. Ce blog est donc en DoFollow. L'attribut peut de toute façon être supprimé dans le système de commentaires d'origine de Blogger.
- Les photos postées pour illustrer les articles peuvent être agrandies en cliquant dessus. Elles sont affichées en superposition grâce au script Lightbox JS de Lokesh Dhakar. J'utilise personnellement la première version du script, plus légère que la v2. Le code et le CSS de ce script ont aussi été modifiés pour passer la validation W3C (l'effet de transparence non standard). L'intégration du script à Blogger demande une petite manipulation de l'url des images dans le code des articles, et l'hébergement du script, du fichier CSS et des fichiers image correspondants sur un serveur externe à blogspot.com.
dimanche 27 avril 2008
La Phalène picotée, Ematurga atomaria
La Phalène picotée, Ematurga atomaria (Linnaeus, 1758) n'est pas un Rhopalocère (papillon "de jour") mais un Hétérocère (papillon "de nuit"). Toutefois, cette petite espèce d'environ trois centimètres d'envergure est active en journée. La coloration des mâles comme celle des femelles est assez variable, mais les mâles, qui se reconnaissent facilement à leurs antennes pectinées, présentent en général des couleurs orangées à brunes alors que les femelles sont plus ternes, souvent grises. Certains individus ne présentent aucune moucheture foncée ; ils sont d'un brun uniforme (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Cette petite phalène appartient à la famille des Geometridae et à la sous-famille des Ennominae. Sa période de vol s'étend de la fin du mois d'avril au mois de septembre. L'espèce fréquente les friches et pelouses sèches en bordure de bois, et apprécie particulièrement le trèfle, une des plantes hôtes consommées par les chenilles. Ces dernières peuvent également être trouvées sur diverses bruyères et légumineuses, sur les carex et même dans les saules. L'espèce produit une ou deux générations par an, suivant les conditions climatiques (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Plus de photos de la Phalène picotée :
vendredi 25 avril 2008
La Piéride du navet, Pieris napi
La Piéride du navet, Pieris napi (Linnaeus, 1758), est également une espèce très commune susceptible d'être rencontrée dans les prés, en lisière des bois de feuillus ou des cultures. C'est un papillon blanc de taille moyenne (environ 5 cm d'envergure) dont les marques noires, marge et points noirs sur les ailes antérieures, sont assez variables. Le meilleur critère d'identification pour cette espèce reste la face inférieure des ailes, souvent teintées de jaune et nervurée de gris ou de vert (Cliquez sur la photo pour agrandir).
La Piéride du navet appartient à la famille des Pieridae et à la sous-famille des Pierinae. La période de vol de l'espèce s'étend de fin mars ou début avril à octobre, avec en général deux ou trois générations par an suivant les régions. Les chenilles sont grégaires et se nourrissent de crucifères sauvages, puis s'isolent avant de se transformer. L'espèce hiverne à l'état nymphal (chrysalides). Les imagos butinent une grande variété de plantes à fleurs mais vont égelement récolter des minéraux et des oligo-éléments au sol (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Plus de photos de la Piéride du navet :
mardi 22 avril 2008
La Piéride de la rave, Pieris rapae
La Piéride de la rave, Pieris rapae (Linnaeus, 1758), est probablement le papillon blanc le plus répandu, et également l'un des papillons de jour les plus communs. L'espèce est toutefois plutôt compliquée à différencier des autres piérides. Sa petite taille (environ 4 cm d'envergure), l'aspect uniforme de la face inférieures des ailes (sans marbrures ni nervures foncées) et la marge noire très discrète des ailes antérieures permettent de l'identifier. Les femelles sont plus marquées (marge noire plus étendue et deux points noirs sur les ailes antérieures) que les mâles (Cliquez sur la photo pour agrandir).
La Piéride de la rave appartient à la famille des Pieridae et à la sous-famille des Pierinae. Sa période vol s'étend d'avril à octobre, avec plusieurs générations par an (en général deux, mais jusqu'à quatre générations dans le sud). Pieris rapae fréquente les espaces ouverts, prairies ou lisières, où elle se déplace sans arrêt à la recherche de partenaires ou de plantes hôtes (crucifères, mais également cultures maraîchères) pour pondre ses oeufs un par un. Les chenilles se nourrissent des feuilles de nombreuses plantes, en particulier du genre Brassica. Les imagos butinent les fleurs (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Autres photos de la Piéride de la rave :
samedi 19 avril 2008
L'Aurore, Anthocharis cardamines
L'Aurore, Anthocharis cardamines (Linnaeus, 1758), est un petit papillon blanc d'environ quatre centimètres d'envergure qui fréquente les espaces ouverts plantés de crucifères. Le mâle présente une zone orangée étendue sur les ailes antérieures marquée d'un petit point noir. Cette zone orange est absente sur les femelles chez lesquelles le point noir ainsi que la marge foncée des ailes sont plus étendus. La face inférieure des postérieures est persillée de gris et de vert, conférant à l'espèce un camouflage efficace lorsque les ailes sont tenues fermées (Cliquez sur la photo pour agrandir).
L'espèce appartient à la famille des Pieridae et à la sous-famille des Pierinae. La période de vol de cette Piéride s'étend du mois d'avril (ou fin mars suivant les régions et les conditions climatiques) au mois d'août, avec une seule génération par an, mais est surtout abondante de la fin du printemps au début de l'été. L'espèce hiverne à l'état de chrysalide. Les chenilles se nourrissent principalement des fruits des crucifères sur lesquelles les oeufs ont été pondus un à un, et plus rarement de leurs feuilles. Les imagos butinent les fleurs de nombreuses plantes (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Plus de photos d'Aurore :
vendredi 18 avril 2008
Le Tircis, Pararge aegeria tircis
Le Tircis, Parage aegeria (Linnaeus, 1758), est un papillon très commun en bordure des haies et des buissons. De petite taille, ce Satyre est identifiable à ses ailes brun sombre (sous sa forme tircis du nord) marquées de jaune clair. Les ailes antérieures présentent à l'apex un ocelle noir à centre blanc. Des ocelles semblables sont présents sur la marge des ailes postérieures. Très territorial, ce petit papillon à tendance à se poser toujours au même endroit et n'hésite pas à charger des prédateurs tels que les grandes aeschnes (libellules) qui s'approchent trop près à son goût (Cliquez sur la photo pour agrandir).
L'espèce appartient à la famille des Nymphalidae et à la sous-famille des Satyrinae. Sa période de vol s'étend du printemps à l'automne, avec plusieurs générations par an. Les chenilles de la dernière génération hibernent et n'entamment la nymphose qu'au printemps suivant. Elles se nourrissent principalement de graminées, tandis que les imagos, qui ne fréquentent guère les fleurs, se nourrissent des écoulements de sève sur les arbustes et de fruits en décomposition (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Le Tircis est présent partout en Europe et peut adopter différentes colorations. On distingue deux formes principales : Pararge aegeria tircis, au nord (forme brune à marques blanches ou jaunes) et Pararge aegeria aegeria, au sud (forme plus claire à marques orangées). Les imagos rencontrés au parc de Brieux appartiennent à la forme tircis.
Plus de photos de Tircis :
mercredi 16 avril 2008
Le Robert-le-Diable, Polygonia c-album
Le Robert-le-Diable, Polygonia c-album (Linnaeus, 1758) est une autre espèce relativement commune au parc de Brieux où elle peut être observée à proximité des buissons et des groupements d'orties. Sensiblement plus petit (d'un bon tiers) que le Paon du jour et la Grande Tortue, il se reconnaît facilement à la bordure fortement échancrée de ses ailes et à la marque blanche en forme de C sur la face inférieure des ailes postérieures (Cliquez sur la photo pour agrandir).
L'espèce, également désignée par les noms de Gamma ou Gamma C-blanc, appartient à la famille des Nymphalidae et à la sous-famille des Nymphalinae qui se caractérise par l'atrophie des pattes antérieures. Ces papillons donnent l'impression de n'avoir que quatre pattes lorsqu'on les voit posés. Le Robert-le-Diable est observable dès le printemps, lorsque les imagos de la seconde génération de l'année précédente sortent de la cachette où ils ont passé l'hiver, puis de juin-juillet à octobre (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Les chenilles du Robert-le-Diable se nourrissent de nombreuses plantes. Elles affectionnent plusieurs espèces d'orties, comme d'autres Vanesses, mais peuvent également se nourrir des feuilles des arbres et des buissons. Les imagos butinent les fleurs mais se nourrissent également des fruits en décomposition et d'autres sources d'oligo-éléments et de minéraux au sol.
Plus de photos de Robert-le-Diable :
dimanche 13 avril 2008
La Grande Tortue, Nymphalis polychloros
La Grande Tortue, Nympahalis polychloros (Linnaeus, 1758) est également une des premières espèces pouvant être observées en fin d'hiver, dès que la température de l'air avoisine les dix degrés. La Grande Tortue se différencie de la Petite Tortue par sa plus grande taille (6 cm d'envergure) et l'absence d'une grande zone noire sur les ailes postérieures. Les bordures bleues sont également moins larges. La face inférieure des ailes est brune, plutôt uniforme (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Cette espèce appartient à la famille des Nymphalidae et à la sous-famille des Nymphalinae. Comme beaucoup de vanesses (Paon du jour, Vulcain, Robert le Diable, Petite Tortue, etc.), la seconde génération de l'été précédent a passé l'hiver au stade imaginal et la reproduction débute très tôt au printemps. Une seconde génération apparaît en été. Sa période vol s'étende du mois de mars au mois d'août. Les chenilles se nourrissent des feuilles des saules, des peupliers noirs ou des ormes (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Le Paon du jour, Inachis Io
Le Paon du jour, Inachis Io (Linnaeus, 1758) est l'un des premiers papillons pouvant être observés à la fin de l'hiver. De taille moyenne (5 à 6 cm d'envergure), l'espèce se reconnaît facilement aux "yeux de paon" qui ornent la face supérieure de ses ailes. Ces ocelles constituent un moyen de défense. Confronté à un danger, le Paon du jour ouvre ses ailes pour montrer ces "yeux" qui ont pour fonction d'effrayer d'éventuels prédateurs. La face inférieure est très sombre, presque noire (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Le Paon du jour appartient à la famille des Nymphalidae et à la sous-famille des Nympahalinae. On le désigne également sous le nom de Nymphalis Io. Sa période de vol s'étend du mois de février au mois d'octobre, avec deux générations par an, la seconde passant l'hiver à l'état imaginal. Les chenilles se nourissent d'orties dioïques. Les imagos butinent le pollen des chatons de saules au printemps, celui des fleurs comme le pissenlit en été, et se nourissent également de la sève de certains arbres ainsi que des fruits en décomposition (Cliquez sur la photo pour agrandir).
Plus de photos du Paon du jour :